Les 1001 lunes de la princesse Boudour

Amel Brahim-Djelloul, Nicolas Jouve, Jihad Darwiche

Ferme de Villefavard

15 € plein tarif ; 10 € (étudiants, demandeurs d’emploi, adhérents aux amis des concerts, habitants de la commune de Villefavard) ; Gratuit pour les moins de 16 ans


Les 1001 lunes de la princesse Boudour


chant – piano – conte
Spectacle :

A travers des mélodies de Camille Saint-Saëns, Henri Duparc, Félicien David, Salvador Daniel…  puisant leur inspiration dans l’univers du Maghreb, de l’Orient ou du voyage, la soprano franco-algérienne Amel Brahim-Djelloul et le pianiste Nicolas Jouve, illustrent musicalement le conte tiré du recueil Les 1001 nuits : Qamar – al Zâman et la princesse Boudour.
Cette fiction, narrée par le conteur franco-libanais Jihad Darwiche, relate l’histoire d’un amour exceptionnel entre deux êtres identiques et complémentaires : la princesse Boudour et le prince Qamar. Contre toute attente, ils parcourent la terre pour se retrouver. Leur amour et leur volonté triomphent des pièges du destin.
Un spectacle à découvrir en famille, qui nous transporte aux confins de l’Orient, de l’Occident, dans l’univers onirique et coloré de Shéhérazade.

Distribution :

Amel Brahim-Djelloul : soprano
Nicolas Jouve : piano
Jihad Darwiche : conteur
Nathalie Perrier : créatrice lumières
Fatima Guerrout : costumes

Ce spectacle est soutenu par l’ADAMI et la SPEDIDAM.


amel brahim-djelloul | soprano

« Amel Brahim-Djelloul navigue, en plein soleil, de Monteverdi à Rameau, de Mozart à Messager, mais garde toujours un oeil sur ses racines » (Diapason – François Laurent)

amel-brahim-djelloulReconnue comme une personnalité musicale d’exception, appréciée pour la couleur riche et ensoleillée de son timbre, la soprano Amel Brahim-Djelloul traverse cette saison encore les divers univers musicaux, pour le plus grand bonheur du public.
Elle donne un concert à la Philharmonie de Paris avec l’Orchestre Pasdeloup, se rend à Montréal avec l’Ensemble Amedyez et son frère Rachid Brahim-Djelloul pour le programme Poètes et Poétesses d’Al-Andalus, redonne Neb Ankh de Zad Moultaka avec l’ensemble 2e2M à l’Institut du Monde Arabe et l’Auditorium Marcel Landowski de Paris ainsi qu’à Clermont Ferrand, poursuit l’aventure de L’Orgue du Sultan avec l’ensemble L’Achéron, à Toulouse et à l’Arsenal de Metz, ainsi que celle des Mille et une Lunes de la Princesse Boudour donné en tournée en France et à l’étranger avec le conteur Jihad Darwiche et le pianiste Nicolas Jouve, après sa création à l’été 2016 au Festival de Radio-France et Montpellier Languedoc-Roussillon.

Amel Brahim-Djelloul a débuté son apprentissage musical par l’étude du violon avant de commencer le chant. Durant sa formation, elle a bénéficié des enseignements de Abdelhamid Belferouni, Noëlle Barker, Frantz Petri, Peggy Bouveret et Malcolm Walker. Elle est diplômée du CNSMD de Paris. Dans le cadre du Jardin des Voix de William Christie, elle se produit en 2005 sur les scènes les plus prestigieuses du monde. En 2007, elle est nommée dans la catégorie « Révélation Lyrique » des Victoires de la Musique. Son parcours lui a déjà donné l’occasion d’aborder sur de prestigieuses scènes plusieurs rôles majeurs du répertoire, tels Servilia (La clemenza di Tito) à l’Opéra de Paris et au Festival d’Aix en Provence, le rôle-titre de Véronique de Messager au Théâtre du Châtelet, Nanetta (Falstaff) au Théâtre des Champs-Elysées, Susanna (Le Nozze di Figaro ) à Angers-Nantes Opéra et à l’Opéra de Lausanne, Pamina (Die Zauberflöte) et Despina (Così fan tutte) à l’Opéra de Nice, Adina (L’Elisir d’Amore) à l’Opéra d’Avignon, ou encore Drusilla, Amore et Valletto dans différentes productions de L’Incoronazione di Poppea (Opéra de Paris, Théâtre des Champs-Elysées, Staatsoper de Berlin, Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, Grand Théâtre de Genève, Opéras de Lille et Dijon). Elle a également interprété Ninette dans L’Amour des Trois Oranges et Suor Genovieffa dans Suor Angelica à l’Opéra de Paris, ainsi que Mélisande (Pelléas et Mélisande) à Besançon.

Parmi les autres rôles qu’elle a incarné citons La Princesse (L’Enfant et les Sortilèges) à l’Opéra de Paris ; Gabrielle (La Vie Parisienne) à Angers-Nantes Opéra ; Hébé, Fatime et Phani (Les Indes Galantes) dirigée par Christophe Rousset à l’Opéra National de Bordeaux et au Concertgebouw de Bruges, Jacqueline (Fortunio) et Zanetta (La Princesse de Trébizonde) à l’Opéra de Limoges ou encore Gontran (Une Education Manquée) à New York et Washington avec Opera Lafayette.
Amel Brahim-Djelloul a ainsi pu travailler avec des chefs d’orchestre tels que Alain Altinoglu, William Christie, Sir Colin Davies, Laurence Equilbey, Adam Fischer, Bernard Haïtink, René Jacobs, Kurt Masur, Philippe Jordan, Nicolas Krüger, Marc Minkowski ou Christophe Rousset, et a été entre autres dirigée sur scène par Emmanuelle Cordoliani, Robert Fortune, Waut Koeken, Lukas Hemleb, Nicolas Joël, Marco Arturo Marelli, Jean-Louis Martinoty, David McVicar ou Philippe Sireuil.
Elle est régulièrement invitée par de nombreux orchestres (Orchestre National de France, National Symphony Orchestra de Washington, Orchestre Philharmonique Royal de Liège, National Philharmonic d’Ukraine, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Orchestre Symphonique Pasdeloup, Orchestre Symphonique National Algérien, Orchestre National d’Ile-de-France, Orchestre Philharmonique du Maroc…) et ensembles (Les Arts Florissants, Le Poème Harmonique, 2E2M, les Talents Lyriques, le Quatuor Debussy …).

Fière de ses origines et soucieuse de les défendre, elle a souhaité élaborer le programme de son premier disque (Les 1001 nuits, édité par Ame Son et unanimement reçu par la presse) sur le thème des célèbres contes orientaux. Son disque suivant, Amel chante la Méditerranée propose des pièces du patrimoine arabo-andalous adaptées par son frère, le violoniste et musicologue Rachid Brahim-Djelloul, et interprétées avec l’Ensemble Amedyez. Enfin, avec Nicolas Jouve, elle a enregistré chez Eloquentia le disque Populaires, qui célèbre l’alliance de la tradition populaire et de compositeurs comme Brahms, Ravel, Canteloube, Collet, Respighi, Guridi ou Hahn.

Visitez son site : ici


jihad darwiche | conteur :

jihad-darwicheJihad Darwiche est né en 1951 à Marwaniyé, un petit village du Sud-Liban. Son enfance a été bercée par les contes, la poésie et les récits traditionnels de l’Orient que racontaient sa mère et les femmes du quartier. En 1961, il habite la vieille ville de Saïda, où la tradition du conte est encore vivace. Dans les ruelles étroites, les voisins passent leurs matinées à discuter d’une fenêtre à l’autre et à se raconter les rêves de la nuit (de vrais contes de fées) en buvant le café à la cardamome…
Après avoir étudié successivement à Beyrouth puis à Montpellier, Jihad devient journaliste, métier qu’il exercera de 1975 à 1983. Cette année-là, il rejoint la France où il est d’abord professeur d’arabe avant de devenir conteur en 1984.
Depuis, il anime des veillées de contes où s’entremêlent le merveilleux des Mille et Une Nuits, la sagesse et le sourire. Il intervient également dans les bibliothèques, écoles, ou prisons. Autant de lieux où il anime des ateliers d’écriture, de création ainsi que des stages de formation à l’art du conte.
Il a publié une trentaine d’ouvrages pour enfants et pour adultes dont Le conte oriental, la tradition orale au Liban.


NICOLAS JOUVE | pianiste :

nicolas-jouveDepuis toujours attiré par la musique d’ensemble, Nicolas Jouve s’est depuis une quinzaine d’années spécialisé dans l’accompagnement de chanteurs, que ce soit en tant que partenaire de récital comme Amel Brahim-Djelloul, Mélody Loulédjian, Françoise Pollet, Marc Mauillon, Marco Di Sapia, Heather Newhouse-Peraldo, ou encore Jérôme Varnier ou en tant que chef de chant pour leur préparation musicale et dans le cadre de productions d’opéras.
Ainsi, il s’est produit en récital au sein de programmations comme l’Opéra National de Bordeaux, l’Opéra de Lille, le Festival du Lied de Fribourg, Le Violon sur la ville à Royan, l’Auditorium et la salle Molière à Lyon, les Soirées Musicales des Templiers à Saint-Raphaël, Les 2 Scènes à Besançon, le Théâtre de l’Athénée et la Maison de Radio-France à Paris, Desingel à Anvers, l’Opéra Royal d’Alger, les concerts de musique de chambre de L’Orchestre de Chambre de Paris, l’Orchestre National de Lyon ou encore l’Orchestre des Pays de Savoie.
A la suite de ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, il approfondit son approche du répertoire de Lied auprès du pianiste Walter Moore à l’Université de musique de Vienne, en Autriche ; l’intense vie musicale viennoise l’initie également au monde de l’opéra, qui prendra une part importante de son activité par la suite.
En qualité de chef de chant, il a collaboré avec les Musiciens du Louvre-Grenoble, le Festival Berlioz de la Côte Saint-André, l’Académie Musicale de Villecroze ; l’Opéra National de Lyon fait régulièrement appel à ses services depuis une dizaine d’années ; ainsi ces dernières saisons, il a pris part aux productions Les Mamelles de Tirésias, Le Bœuf sur le toit – mises en scène par Macha Makeïeff, Le Nozze di Figaro et Don Giovanni – Adrian Noble, La Vie parisienne – Laurent Pelly, Carmen – Olivier Py, la Zauberflöte de l’artiste/vidéaste Pierrick Sorin, l’Histoire du soldat/l’Amour sorcier, le Comte Ory et les Contes d’Hoffmann, à nouveau avec Laurent Pelly, Idomeneo revisité par Martin Kusej, Le Roi Carotte, exhumé par Laurent Pelly, La Juive dans une nouvelle mise en scène d’Olivier Py, puis Nuit à Venise et Alceste, en 2016/2017.
Sa discographie comprend quatre opus, enregistrés avec la soprano Amel Brahim-Djelloul (Populaires, pour le label Eloquentia), le ténor Julien Behr et la mezzo Anaïk Morel (Mélodies de Charles Koechlin, pour le label Timpani), la harpiste Anaïs Gaudemard et l‘ensemble « Calliope-voix de femmes » (Mélodies de Gustav Holst et Mélodies françaises).
Il est par ailleurs depuis 2003 accompagnateur au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon et a mis sa passion et sa connaissance du répertoire vocal au service de l’agence artistique RSB Artists, pour laquelle il est, depuis 2014, délégué artistique et administratif.


NATHALIE PERRIEr | creatrice lumières :

nathalie-perrierDiplômée de l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre), Nathalie Perrier a prolongé sa formation par une recherche sur l’Ombre dans l’espace scénographié, dans le cadre d’un DEA à l’Institut d’Etudes Théâtrales de la Sorbonne, sous la direction d’Anne Surgers.
Elle a ensuite été accueillie à Rome pour une résidence à la Villa Médicis.
Elle a travaillé pour le théâtre et l’opéra avec de nombreux metteurs en scène (Pierre Audi, Marcel Bozonnet, Robert Carsen, Hans Peter Cloos, Sylvain Creuzevault, Waut Koeken, Sophie Loucachevsky, Adrian Noble, Olivier Py, Adolf Shapiro…) et a aussi accompagné différents ensembles de musique baroque (Amarillis, Rosasolis, Ausonia, les Lunaisiens, les Ombres).
Elle a récemment créé les lumières de : 
Step In, chorégraphie Olivier Collin, Opéra National de Montpellier ; La Vie Parisienne, mise en scène Waut Koeken, Opéra National du Rhin ; The Tempest, ensemble les Ombres, Opéra National de Montpellier ; Le Capital et son Singe, de Sylvain Creuzevault, Théâtre National de La Colline ; La Princesse de Trébizonde, de Waut Koeken, Opéra de Limoges ; Die Fledermaus, de Waut Koeken, Opéra National du Rhin
Parallèlement à son travail d’éclairagiste et sous la bienveillante influence du plasticien Christian Boltanski – ils ont inventé ensemble les lumières des Limbes (Théâtre du Châtelet, Paris, 2006) et celles de Gute Nacht (Nuits Blanches, Paris, 2008) – elle crée des installations lumières éphémères telles que Ciel en Demeure, présentée à Lyon.


Fatima guerrout | Costumes

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« Là où la légèreté est donnée, écrivait le poète Maurice Blanchot, la gravité ne manque pas. »
Tout le mystère des créations de Fatima Guerrout puise son élégance grave dans la recherche de l’absolue légèreté et de la fluidité des matières nobles, de leur harmonie avec les mouvements du corps. Ses études d’art plastique et de stylisme-modélisme l’ont conduite presque naturellement vers la Haute Couture.
Ainsi, auprès de John Galliano, elle a développé cette exigence de rigueur, de précision extrême et de raffinement maîtrisé qui, aujourd’hui, est devenue la signature de son talent. Forte de son expérience dans l’atelier de John Galliano, elle a ensuite multiplié les collaborations avec les maisons parisiennes les plus illustres de la Couture et du Prêt-à-Porter : Christian Dior, Givenchy, ou Cerruti.
En s’associant en 2000 avec sa sœur Berkahem – gestionnaire et juriste – pour créer sa propre «griffe », Fatima Guerrout a gagné la liberté de célébrer, avec une pudeur subtile, une grâce aérienne, l’alliance de la soie, du tulle de soie et de la dentelle. Son nom est désormais synonyme de sensibilité radieuse en France, en Italie, en Suisse, aux Etats-Unis et au Japon.
Fatima Guerrout a accompli le vœu de Madeleine Vionnet : « Ce qu’il faut, c’est élever la couture à une sorte d’apostolat. Puisqu’elle est française par excellence, en faire une parfaite expression du génie français, tout de mesure, de goût, de qualité. Puisqu’elle est consacrée à la femme, magnifier la femme et composer avec chacun des vêtements un poème achevé. » Lucien Maillard