À quatre ou rien

Film sur le Quatuor Akilone

Ferme de Villefavard

Entrée libre - Réservation indispensable par e-mail à : communication.limoges@francetv.fr

À quatre ou rien


film de chloé perlemuter

Du 25 février au 3 mars 2019, le Quatuor Akilone était en résidence de travail à la Ferme de Villefavard et bénéficiait des précieux conseils de Hatto Beyerle. Cette résidence s’est conclue avec un magnifique concert au cours duquel les quatre musiciennes ont donné les trois quatuors “Razumovsky” de Beethoven. Cette semaine de travail était également l’un des actes du film sur le quatuor Akilone, À quatre sinon rien, qui sera diffusé en avant-première le 24 janvier à la Ferme de Villefavard.

Cette projection est organisée par France 3 Nouvelle-Aquitaine et Heliox Films, en partenariat avec la Ferme de Villefavard.
Entrée libre. Réservation indispensable par e-mail uniquement à : communication.limoges@francetv.fr


Présentation

En août 2018, l’altiste Louise Desjardins décide de quitter le Quatuor Akilone qu’elle a fondé en 2011 avec Emeline, Elise et Lucie. En janvier 2019, Tess Joly prend la place de Louise et en mars 2019, le quatuor joue le quatuor “Razumovsky” op.59 n°2 de Beethoven à la salle Cortot à Paris. Que s’est-il passé pendant ces 6 mois ? Une épreuve ? Un défi ? Une crise qui a mis l’identité du Quatuor Akilone en danger ou une remise en question excitante et prometteuse ?
Le film raconte cette histoire dans la durée du concert exceptionnel donné par le quatuor Akilone le 22 mars 2019 à la salle Cortot : ce soir là, Louise est dans le public et se souvient…ses flashback traversent le concert. Le quatuor op.59 n°2 de Beethoven est le fil conducteur et la trame du récit mené par les musiciennes du quatuor, dans la tension du compte à rebours qui a précédé ce concert. D’une altiste à l’autre, on découvre comment une pièce manquante d’un puzzle révèle l’ensemble.
Le film navigue entre travail, rencontres, répétitions et le concert à Cortot. On partage l’aventure du quatuor Akilone, on saisit les rouages de cette « machine » quatuor : comment « faire » de la musique à 4, comment ça marche, comment ça progresse, comment ça sonne ? On entraîne le spectateur dans une découverte à la fois humaine et musicale.


note d’intention de chloé perlemuter

La structure narrative du film repose sur un fil dramatique tendu par le concert du quatuor Akilone à la salle Cortot et un autre fil dramatique tendu par le souvenir des six mois qui ont précédé ce concert. C’est autour de la musique du quatuor de Beethoven que le présent et le passé se répondent dans la pression et l’intensité d’une exécution publique. On imagine le film suivre le découpage de la musique, les quatre mouvements du quatuor comme les quatre actes d’une pièce.
Sous la forme d’un journal intime les musiciennes du quatuor Akilone nous font vivre cette histoire dans un relais de voix « in » et « off » qui développent le point de vue de chacune. La présence de Louise (l’altiste qui a quitté le quatuor ) dans le public le soir du concert, fait basculer le registre du film dans la fiction, sa voix intérieure « off » crée une tension, on écoute la musique avec elle, on guette ses réactions, on lit l’émotion sur son visage. Avec les musiciennes on partage la tension des répétitions avant le concert à Cortot. Avec elles, on apprend à « connaître » la musique du quatuor Razumovsky op.59 n°2, on la fragmente en répétition – on fait, on défait, on refait – pour mieux la retrouver dans la continuité du concert. Avec elles, on suit les mouvements du travail, ses hauts et ses bas, les désaccords et connivences, on saisit des incompatibilités de caractères, on partage cet épisode critique où le départ et l’arrivée de l’une d’entre elles – un quart du quatuor – révèlent des conflits et pose la question de l’identité du groupe. On s’attache particulièrement au rôle et à la place de l’alto – la clé de voute du quatuor – à l’équilibre sonore modifié par une énergie nouvelle, on découvre cette alchimie spécifique à chaque quatuor.
On explore le travail du quatuor Akilone : les musiciennes seules, en duo ou dans l’intimité du huis clos à 4, avec et sans instrument, avant et après les concerts, en donnant la parole à quelques « grands aînés » avec qui le quatuor Akilone travaille, comme Hatto Beyerle (Quatuor Alban Berg), Mathieu Herzog (Quatuor Ebène) ou Vladimir Mendelssohn (quatuor Enesco).


le quatuor akilone

Le Quatuor Akilone est le fruit d’une aventure musicale et humaine née en 2011 à Paris. Un jeu élégant, un son généreux et un esprit éveillé animent cet ensemble pour apporter poésie et profondeur aux œuvres qu’il aborde. Quatre personnes et quatre caractères pour ne former qu’un instrument à 16 cordes… et 40 doigts ! Guidées au sein de l’ECMA par Hatto Beyerle avec qui elles échangent encore régulièrement, elles ont également grandi auprès d’éminents chambristes tels Vladimir Mendelssohn, Johannes Meissl et Mathieu Herzog, les quatuors Ébène et Rosamunde.
Partager la scène avec d’autres musiciens est essentiel pour ce jeune quatuor qui a déjà eu la chance de jouer aux côtés de Tabea Zimmermann, Jérôme Pernoo, David Walter, Sharon Kam, Pavel Gililov et Jean François Heisser. Lauréat du Premier Grand Prix et du prix Proquartet du 8ème Concours international de Quatuor à cordes de Bordeaux en 2016, le Quatuor Akilone est en tournée en Europe et s’est déjà produit au Japon. Il est également résident à Proquartet-CEMC, Génération Spedidam et lauréat de la de la Fondation Banque Populaire depuis 2017. Le Quatuor fait partie du projet Le Dimore del Quartetto et signe son premier CD sous le label Mirare en 2018. Parallèlement à une carrière internationale et poussé par le besoin de tisser un lien complice avec l’auditeur, le Quatuor Akilone ouvre son « chant » à tout type de public grâce à sa collaboration avec les associations Les Concerts de Poche et Musethica.
Akilone sur un fil, un jeu tout en couleur, qui permet d’avoir la tête dans les nuages tout engardant les pieds sur terre…
Site internet du Quatuor Akilone


chloé perlemuter
Chloé Perlemuter est une cinéaste et metteur en scène basée à Paris dont le travail voue une prédilection à la musique au travers de films documentaires et de captations d’opéras et de concerts pour la télévision. Elle fut d’abord scripte de long-métrages avec, entre autres, François Dupeyron (La Chambre des officiers), Mikaêl Haneke (Code Inconnu), Andrzej Zulawski (Boris Godounov), Yvon Marciano (Le cri de la soie), Charlie Van Damme (Le joueur de violon), Ferid Boughedir (Un été à la Goulette), Claude d’Anna (Macbeth), Bernard Stora (La Grande dune), Alexandre Arcady, François Margolin.
Outre une activité intense de captations de concerts, notamment pour la Folle Journée de Nantes, depuis les années 2000 elle se consacre à des projets cinématographiques dans lesquels la musique tient une place prépondérante. Ces collaborations l’ont amenée à filmer des artistes tels que Leif Ove Andsnes, Piotr Anderszewski, Hélène Grimaud, Elisabeth Leonskaja, Maria Joao Pires, l’Ensemble Intercontemporain avec Pierre Boulez, le Quatuor Lindsay, l’orchestre de Paris sous la direction de Christophe Eschenbach.

Quelques réalisations :

2014 Le Lac des cygnes, une légende (Documentaire) 50′. Coproduction: Arte, Morgane Production
2014/2015 – La Symphonie inachevée (scénario) produit par Cedric Walter A vif cinémas

2010 Rossignol d’Igor Stravinsky (captation d’opéra), mise en scène par Robert Lepage, produit par Bel Air Media dans le cadre du festival d’Aix en Provence.
2009 film documentaire pour ARTE : « Artistes / femmes »
2009 film Portrait de salles « Auditorium Parco della Musica » à Rome
2008 « Eugène Onéguine » (captation d’opéra) à l’Opéra de Paris pour ARTE
2007 film pour ARTE Portrait de salles, « Casa da Musica » à Porto
2004 Réalisation de l’enregistrement du « Chevalier à la Rose », opéra de Richard Strauss

réservations

Entrée libre
Réservation indispensable par e-mail uniquement à : communication.limoges@francetv.fr
La Ferme de Villefavard ne prend pas de réservation pour cette projection.